Lâcher l’ambition

Qui bravera les voies du connu pour oser s’aventurer
et briser le cycle de la torpeur, et
pouvoir extirper une joie qui embrouille les idéaux de l’espoir ?
Gare à celui-là, car il sera la proie des
conformistes aguerris qui prônent la victoire du défaitisme, où s’emprisonnent
des foules entières. C’est la direction où certainement meurt la vivacité
épanouissante, dès que les pas empruntent les mortels sentiers battus et foulés
par l’homme. Implacable destin de l’ignorante joie de la folie, épris de futilité.
L’homme dans son
affairement est la machine qui
envahit les lieux silencieux, d’où la
vie prend son essor.
Le perpétuel remue-ménage de son savoir, fait écho dans la conscience et contamine la clarté des lieux sauvages et
libres. Un raffut de première nécessité qui dévore comme un ogre l’innocence et
qui boit le fruit de l’illusion à la
table du plaisir.
Mais heureux celui qui pèse avec le poids de la
sagesse et mesure le danger avec son acuité, car il comprend l’engrenage vers les lieux stériles
de beauté et voit la gourmandise qui se
perd dans la délectation insatiable.
Si une vie saine et vivifiante existe, elle ne peut se trouver dans la
course interminable de la quête pour satisfaire le gourmand épris du plaisir de
son ventre. Mais dans la quête de savoir pourquoi il y a un tel acharnement à
la compulsion, un tel engouement pour améliorer
son confort, le plaisir de cette
sécurité. Générations en générations s’abritent dans la convoitise de ce que
les sens demandent, ne se soucient
aucunement de l’impact de sa soif sur l’environnement, où s'abandonne la
beauté des forêts et des mers pour un moindre désir de pouvoir subsister un peu
mieux que l’autre. L’autre, qui de
toute évidence est l’ennemi dont la volonté est aussi de subsister.
Dans l’ombre de cette activité acharnée, tous sont
frappés de règles et de conduites au
sein d’un monde qui bride hypocritement la
bestialité pour qu’elle ne sévisse pas au grand jour, s’ habillant ainsi de plusieurs vertus dans
une gigantesque tromperie, affinée sous le gîte des institutions cultivatrices
d’idéologie de concepts et de dogmes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
posez ici vos commentaires