Cliquez ici pour audio-viser ce texte sur you tube
Guy ROGER
Au delà de la conscience
Guy ROGER
Au delà de la conscience
Au-delà de la conscience que se passe-t-il
vraiment que nous ne discernons pas ?Nos sociétés sont-elles vouées à l'angoisse d'une vie aux lendemains
incertains ? Y a-t-il un complot qui nous garde préoccupés à la recherche
interminable de jours meilleurs ? Y a-t-il une menace qui contrôle notre précarité
afin de faire perdurer l’angoisse du manque ? Et à qui profite le crime ?
La réponse est évidente, il y a une volonté de fer qui accroît son poids pour l'acquérir un pouvoir sans précédent sur la grande majorité, celle-ci se retrouve alors grisée par son désir de vouloir changer sa condition d'oppressée. L'histoire nous mène toujours à cette ultime montagne vertigineuse, où la révolte est inévitable et se termine dans des bains de sang où finalement personne ne trouve, ni refuge, ni sécurité et ni tranquillité.
La réponse est évidente, il y a une volonté de fer qui accroît son poids pour l'acquérir un pouvoir sans précédent sur la grande majorité, celle-ci se retrouve alors grisée par son désir de vouloir changer sa condition d'oppressée. L'histoire nous mène toujours à cette ultime montagne vertigineuse, où la révolte est inévitable et se termine dans des bains de sang où finalement personne ne trouve, ni refuge, ni sécurité et ni tranquillité.
Avec l'inquiétude grandissante de l'état de nos gouvernements, de plus en
plus corrompus et assoiffés de pouvoirs, nous nous appliquons pour la plupart à vouloir défaire toute l'absurdité de ce qui
a été mis en place, en brandissant des drapeaux sur les
places publiques pour manifester notre indignation.
Il y a toutes ces aberrations de la machine sociétale, pour laquelle nous
avons tous participé à la mise en place par le fait de la condition intérieure
de chacun, celle de toutes les actions et réactions de notre système émotionnel
qui tisse les relations humaines et s’avère être le résultat de nos sociétés.
C'est
toujours le même processus qui soutient la plus importante activité de l'homme
au sein d'un mécontentement, c'est cette dépense d'énergie à notre soif de
sécurité. Toute cette activité est le facteur d'une demande au changement et
dans cette insatisfaction qui règne au sein de la confusion que nous vivons ;
tous tirent vers eux les rênes, pour avoir le gain du plaisir afin de
pacifier ce manque, qui semble toujours être la cause de cet acharnement pour trouver la sécurité réconfortante.
Aujourd'hui,
rien n'a changé, cela a été ainsi de tous les temps, depuis les sociétés
tribales, passant de Jules César, aux dirigeants de notre époque. Toute
l'histoire et son activité changeante apprend à l'homme à
craindre l'avenir. Se berçant de son angoisse, il a toujours voulu croire qu'il
y a une paix à trouver en s'enfermant dans ses forteresses de confort.
Il veut surtout que la route vers l'accomplissement de son désir soit libre d'obstacle pour accéder au rêve qu'on lui donne de rêver.
Il veut surtout que la route vers l'accomplissement de son désir soit libre d'obstacle pour accéder au rêve qu'on lui donne de rêver.
Mais
personne dans sa démarche, n'est conscient que
l'ambitieux laisse toujours derrière lui un désert sous les traces de son
piétinement. L'homme a toujours été angoissé par le temps qui passe et dans ses
activités il est toujours à la recherche d'un miracle qui lui apportera une
réponse à son angoisse de ne pas savoir. Il n'a plus la capacité de réfléchir
seul, il ne se dérange pas de sa position de confort dans laquelle il a été
moulé, il accepte ce qui se dit. Il dépense plutôt son énergie à combattre, afin
de pouvoir vivre dans l'espérance de ses idéaux qui lui procurent du réconfort
instantané.
C'est ainsi,
que va l'activité de l'homme sur la terre, il ne connaît que le
brouhaha de son propre désir et ne conçoit pas le silence de son cœur.
Ainsi nous avons en nous ce
processus de l'attente de jours meilleurs qui nous rend vulnérable aux
promesses que nous font les
premiers venus. Aussi
nos dirigeants se sont infiltrés et ont bâti leur empire sur notre bon vouloir
et nous sommes devenus obéissants aux lois, aux règles et à toutes sortes
d'autorités, qui brandissent un idéal.
Ainsi ce
petit monde marche comme ils l'entendent. En dépit des protestations, suite aux
insatisfactions grandissantes, les choses ne changent pas pour autant, il y a
toujours des hommes, des femmes et des enfants qui meurent de faim chaque jour
dans le monde. Les guerres se produisent quand même pour des raisons ambigües, qui s’avère être la motivation d’un pouvoir manipulateur, retirant ainsi des
enfants à leur mère dans des déchirures de profonde tristesse et de souffrance,
créant une haine qui s'active à réagir, sans raisonnement sur son sillage.
Le regard
sur ces faits incontestables, n'est pas ici une connaissance pour prendre parti
dans le but de vouloir trouver une action afin de défaire toute cette tragédie.
Cela a déjà été l'intention de toute une décennie de générations qui ont toutes
voulues changer la donne et dont l'aboutissement, était davantage
de problèmes à résoudre.
Ce
désordre doit être perçu dans son rouage profond afin de permettre
l'observation des raisons fondamentales qui a dévié l'homme de sa capacité naturelle à agir dans l'harmonie.
L'observation du fonctionnement interne de la psyché dans son
mouvement, est primordiale afin de dissiper la décadence chaotique qui existe
et qui est le résultat qui infeste nos sociétés.
Une vision objective
est nécessaire, car autrement elle entraine le regard de celui qui en souffre à
agir dans le feu de l'action, sous l'emprise de l'instinct par la violence et
la haine.
Dans le mouvement interminable que la pensée cultive, la plupart des
individus dissipent leurs énergies à réagir pour se protéger de la souffrance
en inventant toutes sortes de méthodes qui s'avèrent être une fuite à leurs problèmes.
Il est donc
nécessaire d'observer le mouvement du phénomène au sein de notre conscience où
cette activité a pris corps pour pouvoir appréhender l'ampleur de son impact
sur nos réactions. Car avant de se manifester à l'extérieur dans le monde, elle
a commencé à se manifester dans les activités de la vie quotidienne de chacun
d'entre nous.
Au sein de nos relations, depuis l'activité de nos propres consciences.
Nous avons tout simplement fait le monde qui ressemble à ce que nous sommes
profondément.
Si l'attention est
distraite à l'observation que nous faisons, l'observation n'est alors plus
possible car celui qui observe se retrouve à nouveau absorbé dans l'activité à
vouloir changer, afin de ne pas affronter en face ce qu'il y a à voir.
L'escalade vers l'angoisse prend le dessus dans la crainte que la vérité
qui est, refasse surface, alors un observateur distrait, emporté par l'activité
de la pensée, crée de toutes pièces ce que la vérité devrait être. Une image se met en
place, il n'y a plus d'observation, mais c’est l’activité de la pensée, un brouhaha qui empêche toute observation du
mouvement interne. Là, des effets apparaissent, elles se propageront
nonchalamment à l'insu d'une attention en berne et perpétueront le genre de vie
que nous connaissons.
Aussi, l'observateur doit voir sans la distraction des pensées par
lesquelles il mesure, il doit être libre de tout jugement afin de rendre
possible l'exploration et appréhender tous les faits qui s'y déroulent.
Nous ne réalisons
pas, pour la plupart le pouvoir de l'illusion. Quand tous nos sens sont
assujettis aux plaisirs, nous nous identifions au bien-être que cela procure et
nous en voulons encore, mais avec cela vient la frustration de manquer et se
développe, l'agonie de l'isolement.
Ainsi la distraction nous éloigne des faits réels de l'existence et crée la chaine d'une escalade de détresse et de confusion, à jamais, séparée de la beauté. La plupart d'entre nous vivons cela sans connaître autre chose, seulement peut être, quelques rares flashes de réalité, mais l’ensemble de l’existence reste un paquet de confusion. Nos sens ont accumulés tant de connaissances et sont maintenant obtus dans leurs demandes ne sachant plus considérer autre chose, en dehors de ce que la connaissance a prescrite sur les registres de nos conclusions. Son impact est déroutant étant donné l'ampleur du phénomène qui a divisé la perception de la vie dans son ensemble pour la réduire à celle de la vision de l'individualisé. Celui-ci croule sous le poids de ses conclusions le bornant à une perception de la vie que par les idées de ce qui devrait être par ce qui aurait dû être, n'acceptant plus ce qui est.
Ainsi la distraction nous éloigne des faits réels de l'existence et crée la chaine d'une escalade de détresse et de confusion, à jamais, séparée de la beauté. La plupart d'entre nous vivons cela sans connaître autre chose, seulement peut être, quelques rares flashes de réalité, mais l’ensemble de l’existence reste un paquet de confusion. Nos sens ont accumulés tant de connaissances et sont maintenant obtus dans leurs demandes ne sachant plus considérer autre chose, en dehors de ce que la connaissance a prescrite sur les registres de nos conclusions. Son impact est déroutant étant donné l'ampleur du phénomène qui a divisé la perception de la vie dans son ensemble pour la réduire à celle de la vision de l'individualisé. Celui-ci croule sous le poids de ses conclusions le bornant à une perception de la vie que par les idées de ce qui devrait être par ce qui aurait dû être, n'acceptant plus ce qui est.
Ainsi la
plupart d’entre nous sommes pris dans les limites de nos savoirs et nous nous adonnons
à une déconcertante attitude de fatalité, car la même activité, inexorablement
se perpétue, telle un ruisseau grandissant en rivière puis en fleuve au fur et
à mesure des générations. Dans les mouvements de nos sociétés comme dans nos
vies intérieures, voir la réalité derrière le regard corrompu par le faux,
relève du miracle.
Cette
approche demande une terrible et sincère attention à observer ce qui se passe
vraiment. Et comme l'illusion domine la perception de celui qui observe, il n'y
a pas d'observation, mais une continuité d'interprétation, traduite dans
un langage de désir. Le regard doit être balayé avant
tout de son propre désir de voir.
Si le fatalisme est la descente vertigineuse vers l'abîme, où tout se
désagrège de clarté, alors dans ces lieux, même le raisonnement le plus perçant
sera bercé d'illusions. Nous nous sommes toujours donné des issues de secours à
ce que nous avons peur de voir. L'immensité reste un mystérieux domaine peu
fréquenté. L'enseignement qui est propagé, est la propagande de toujours mettre
des barrières d'interdictions aux frontières où se terminent nos connaissances.
Ainsi nous nous disons à nous-mêmes, «campons sur la vérité des conclusions et
des expériences» contentons nous seulement de miettes, satisfaisons nous de
conclusions qui font partie du cadre de ce que nous savons.
Il y a
dans l'activité des hommes une sorte de fuite, dédiée à l'angoisse de
rencontrer un vide, il y a cette crainte de se retrouver seul avec ce vide
silencieux. Ce néant que nous constatons à la limite de notre connu, que nous
ne voulons pas voir en face à cause de la détresse que cela implique, celle de
devoir abandonner le petit monde de nos habitudes. Pourtant, tout engagement
que nous prenons à le combattre, rend cette chose plus menaçante, c'est pour
cela que nous nous adonnons à la course, celle de gagner de la sécurité, nous
la voulons pérenne et toute notre énergie se dissipe
là, à s’accrocher
à ce qui nous réconforte.
Nous déballons
toutes sortes de théories, pour nous protéger de l'angoisse, ce qui produit un
brouhaha de confusion et dans cette course quotidienne à nous sécuriser dans
des poursuites sans fin à l'assouvissement de nos désirs, l'esprit s'attache,
et nous devenons dépendants du plaisir.
Le sens
de l'existence est rendu ridicule, il n'y a pas de répit à l'interférence du
brouhaha que la pensée impose, nous y sommes épris et à part cette cause, il se
développe une insensibilité à la beauté du silence.
Nous recherchons toujours dans
l'agitation de toutes nos activités, la compagnie de nos amis, de nos
compagnons, de nos biens matériels, en fait tout ce qui nous procure du
réconfort. Nous sommes dépendants de toute l'agitation de nos quotidiens pour
un peu de vivacité à nos vies monotones. Il y a cette constante activité de
l’action de l’espoir à résoudre cette
insatisfaction d'être dans le doute, dans la solitude, dans le désarroi d'une
situation qui nous échappe et que nous voulons pouvoir contrôler à notre
avantage.
Nous
voulons que quelque chose de magnifique nous arrive, nous la cherchons à
travers plus de connaissances, à
travers quelques idées exotiques qui pourraient combler le manque et l'ennui
qui nous instiguent. Nous voulons remplir nos vies de choses qui nous ferons
oublier la médiocrité de ce que nous vivons. C'est cette angoisse d'être habituellement
vide de sens, qui anime nos faits et gestes, même si
nous nous adonnons à toutes éruditions et que nous nous entourons de confort et
de réconfort. Aucune de ces choses ne pourra changer
ce sentiment d'incertitude et d'ignorance.
L'immensité de la vie ne peut être appréhendée par tout ce que l'homme a
su mettre en place.
Ainsi chercher
la lumière, n'a aucune valeur en soi, si les ténèbres dans lesquels nous sommes,
ne sont pas rendus visibles par notre propre lumière. Faire face à la réalité
de cette vie et de tous les mensonges qu'elle comporte, est le pas pour la
libération de l'esprit vers l'incommensurable.
Les idéaux et les croyances sont communs à la vie de nous, les hommes, à vouloir débusquer une réalité autre… que ce qui est à être
vécu. Ainsi nos quotidiens deviennent un affairement à la course effrénée de choses
qui devraient être au lieu de vivre uniquement ce qui se passe vraiment. Nous
passons notre temps à vivre pour atteindre l'état d'une vie qui devra exister
plus tard, ne nous apercevant pas que la seule vraie vie à vivre est la réalité
de maintenant qui ne peut pas être changée.
Les
idéaux et les croyances nous projettent dans des futurs romanesques d'un monde
meilleur, ou l'attente et l'espoir se convergent pour donner une instabilité
névrotique et perturbent la vision de celui qui aspire au moment présent. Dans l’activité
coutumière que nous avons, celle de combattre l'état des faits, cet état que nous
voulons renier pour atteindre son idéal, il y a fuite d'un état vers un autre,
ce qui crée toute l’activité de la pensée désireuse, qui sera dans le reniement
des faits réels.
Cette
activité de l'ambition à un mieux-être, est l'activité principale de la conscience, un
produit de la propagande du désir, un mouvement dans la conscience que toute
l'humanité partage. Qui fait de l'expression de nos sociétés le reflet du soi,
convoyé par la masse, rendant conforme le cheminement et normalisant les comportements
vers l'ultime plaisir de la jouissance à atteindre. Mais par la nature
même de toutes les informations que nous avons captées au sein de cette conscience nous avons appris à nous
enorgueillir à nous considérer unique, avec un sentiment d'être séparé de tous
ceux qui partagent cette
conscience. Cela donne un sentiment d'importance à la personne à laquelle nous
nous imaginons être, limitant nos propres capacité d’être.
Vient
alors la peur d'explorer au-delà de cette compréhension prescrite de
l'individualisme, faisant de son isolement le facteur d'une séparation,
divisant les hommes dans les conflits et se protégeant derrière des
barrières de plus en plus hautes d'idéalisme contre tout atteinte
d'être soumis à la souffrance. Ainsi, perdu dans son petit univers, il perd la
réalité de sa vraie nature, qui est la joie de l'unité, sa vraie grandeur.
Les barrières sont les illusions
que la pensée fabrique, elles donnent tant de réconfort, nous ne voulons pas
savoir que cette réalité n'a pas de matière ni de fondements factuelles. Nous
refusons que le confort de cette idée ou de cette croyance soient dévoilés comme
non fiables, dans la réalité d'une illusion que nous voulons bien lui donner.
Nous résistons donc à la perte éventuelle de ce sens de sécurité, que nous
avons idéalisé, nous la défendons férocement.
Il y a une
grande difficulté, à voir au-delà de la connaissance des normes établies, de
prendre conscience de ce qui se cache derrière les perceptions dictatrices qui
nous ont accommodées. Cette confusion est une entrave à la sérénité de l'esprit
et vient du fait que la configuration mentale de nos trames de pensées, ne
tolère pas le fait, que lui soit retirée la gloire qu'il y a, d'avoir récolté
de l'importance.
Plus il y
a accumulation d'importance, c'est-à-dire plus d'images de soi, plus la vie à
laquelle nous nous sommes identifiés, va donner des émotions à fleur de peau et
sera résistante et butée à ne pas considérer qu'il y a quelque chose d'autre
au-delà de son entendement.
Il y a là
un refus catégorique à la réalité que tous idéaux et
toutes croyances conduisent à la propagation de la souffrance. Cette résistance
provient du pouvoir hypnotique de tout le stockage des connaissances acquises,
que nous ne voulons pas laisser, parce que cela nous donne l'identité qui nous
rassure. Car nous n'aimons pas l'idée de
n'être rien du tout, pourtant c'est ce que nous sommes et tant que nous nous identifierons à une
apparence, et que nous prendrons goût à nous faire valoir dans l'importance que
cela nous donne, nous ne pourrons pas connaître la beauté de l'amour qui fait
tout à partir du rien.
La
mémoire s'avère être un appui à l'importance que se donne l'égo pour exister,
car il y a identification à la valeur du penseur, qui n'est pas différent de
la pensée qui surgit de sa mémoire. Cette pensée active toutes les émotions et
l'émotion n'est pas un mouvement séparé de celui qui la vit. Nous sommes la projection de
tout le mouvement de notre psychisme et aller à sa rencontre demande de
l'observation sans jugement pour percevoir toutes les pertinences, les
tendances, les résistances et les conflits de dualités que cela implique. La difficulté est
de sortir des sentiers battus piétinés par des milliers de générations, c'est
la cause comportementale génétique des modes de vie répétés où se sont installés,
la routine du confort et les comportements stéréotypés.
Nous
cachons à nous-mêmes tout autre comportement ou perception inacceptable de l'opinion
reconnue. Pour cette raison nous restons à la périphérie de tout ce qui est
fondamental, là où nos activités quotidiennes ne nous y conduisent jamais. L'affairement
est les rôles qui se jouent, avec de rares instants de répit, où parfois se dévoile la réalité qui est
ensuite immédiatement envahie par toutes sortes d’interprétations, aussi jamais l’esprit ne s'aventure au-delà
des sentiers battus.
Nous n'abordons ainsi jamais
l'exploration de savoir ce qu'est le fonctionnement des pensées qui nous
habitent, elles sont pourtant déterminantes, car elles sont les réacteurs en
chaînes du contenu de la conscience.
Il y a
une pression énorme, dans tout ce mouvement qui converge à donner le ton sur
lequel doit se jouer l'activité humaine.
Il est peut-être difficile
d'admettre que tout le mouvement de la pensée est celui que partage aussi
autrui ; chacun de nous est pris dans le résidu de toutes les mémoires qui
influencent les réactions. Notre résistance à cela est elle-même un
conditionnement où la pensée a son dessein, de planter la croyance que chaque
conscience est unique et ne pense que par lui seul.
Il y a dans ce qui est énuméré peut-être
une déception, qu’il n’y a pas cet être spécial que l'on a bien voulu accepter
d'entendre des spéculateurs, insinuant qu'il y a quelque chose qui restera du
moi après la mort.
Mais
cette entité moi/je, n'est rien d'autre qu'un assemblage d'images installées
par le captage de tout ce que l'homme a introduit sur l'autoroute des courants
de pensée, ceux-ci sont instaurés dans la mémoire
des mondes depuis laquelle est puisée l'individualité telle que nous la connaissons.
Ainsi il y a une transcendantale
découverte à savoir que la pensée a tout fabriqué et qu'il n'y a, aucune
réalité à ce que nous croyons être. Nous avons alimenté cette perceptive de
l'idée qui réconforte et l'avons cultivée. Il est certain, que nous avons à
notre capital humain des décennies d'illusions et d'insatisfactions, que plus
la crise de la conscience s’aiguise le désir de trouver une issue à la souffrance sans la fuir grandie de
passion pour beaucoup
Pour ce il est important de bien
comprendre que l'illusion de nos espoirs nous éloigne de la vérité et nous mène
directement à la rencontre de nos propres envies à nous protéger d’elle.
C'est là le cercle vicieux d'un malaise à s’investir de questionnements et si
nous le faisons, nous verrons qu'elle obéit à la dictature menaçante, qui exige
que nous devons rester dans les sentiers battus, sans s'en écarter et devons
faire preuve d'obéissance à la
mémoire ancestrale et génétique instaurée par
des habitudes dites infrangibles.
Si nous
questionnions nos habitudes nous nous apercevrions que nos vies sont
mécanisées, que nous ne sommes que des robots qui tous les jours répétons les
mêmes choses. Des automatismes ont pris place, nous sommes dominés par tout le
flot de pensées qui endoctrinent nos
cerveaux à accepter notre condition. Ce sont des habitudes ancrées, au
bon goût de ceux qui veulent en retirer du bon plaisir pour être satisfait et
ainsi garder les rênes de ce pouvoir.
Nous
sommes pour la majorité plongés dans cette tourmente et ce n'est pas glorieux
de le réaliser, nous préférons ne jamais y croire, mais cette réalité est bien
là, elle dérange, mais nous nous y accoutumons en créant d'autres centres
d'intérêts qui
nous absorbent dans une bonne conscience. Il y a ceux qui prônent, que le monde
va bien parce que disent-ils, nous nous y attelons à le rendre meilleur.
Mais
n'est-ce pas là aussi une illusion que la pensée nous raconte à travers nos
désirs, qui sont nos accords pour ce qui a été promis et dont l'espoir est le dictateur de nos pas ?
Un cycle sans aucune fin au cauchemar de ne jamais
aboutir, seulement vers plus de problèmes à résoudre. Ainsi va le monde.
Quand il y a résistance à lâcher
les idées qui réconfortent et celles qui sont les croyances auxquelles on s'est identifié,
il y a une dualité qui se manifeste en soi et qui apporte de la contrariété
entre : libérer et contrôler.
La peur
de souffrir fabrique des actions bien mesquines liées
à un centre d'intérêt égocentrique qui ne connaît pas de pitiés, surtout quand il s’agit de
garder l'image qui fut créé comme réalité. aussi l’'identité de ce que l'on
est, est bien choyé dans l’édifice d’un “moi“
qui prend alors toute son importance
créant de la souffrance sur son passage.
Il y aura la paix intérieure que
s'il n'y a pas la réaction de la pensée à vouloir intervenir devant toutes les
actions des hommes. L'observation de ce qui est, sans réaction produit le
changement. La non-action de la pensée produit la paix au sein de l'existence et
dans cette non-action, l'amour a de la place pour agir sur le désordre qui sévi
dans la conscience.
De voir
ainsi les rouages de nos actions et de nos réactions, les tendances que
prennent nos comportements, de faire l’observation
sans vouloir les changer, nous ferons voir l'immense désordre qui habite
nos consciences et c'est seulement là que les schémas des conditionnements
seront anéantis, les pensées reprendront leur nature d’être et l'esprit aura sa clarté
cristalline. Ainsi nous verrons le chemin et la lumière se déployer et là, la grâce
d’une perception
authentique, une vie sans pensées désordonnées à vouloir organiser la vie de
l'homme.
Le véritable
ennemi de notre liberté est ici dans la
propagande de cette lourde mémoire que nous n'arrivons plus à questionner le
bien-fondé du devoir être, trop abasourdie par son martèlement répétitif nous
sommes devenus dociles. Nous ne réalisons pas que cela nous mène captifs, dans
l'illusion des promesses. Dans ses mouvements de répétitions autour de l'habitude,
la vie devient un mécanisme bien rangé où l'on s'interdit la nouveauté.
Mais celui qui défie les
conformités, sera pris pour un fou, celui-là sera considéré sans bonnes renommées, car il exposera
l'hypocrisie d'un monde respectable.
Une telle personne qui voit son
esprit esclave des normes, des traditions, des tabous et du regard des autres, voudra
abandonner le chantier de la vie qu’il c’est donné à vivre. Elle réalisera
l'inutilité de faire des murs de séparations qui
lui cachent la vue des horizons infinis.
Tant de
générations se sont alignées sur des schémas
réducteurs, autour
d'habituels concepts, interdites de rébellions sous peine d'être rejetées. Alors
atrophiés et abêti les esprits n’ont fait que suivre les sillons, acharnés à
garder les tabous de l'histoire, accrochés aux traditions, avec l'interdiction
de bousculer l'ordre établi.
Pourquoi
accepter de rester dans l'ombre d’une autorité malsaine, sans avoir la liberté
d'explorer plus loin ? question que chacun d'entre nous devra se la poser à soi-même, en observant sa propre condition.
Toutes les activités de la pensée
qui nous incitent à devenir ce que nous ne sommes
pas, ferment les possibilités de notre vraie nature. Nous portons des masques,
qui cachent la vérité de nous-mêmes, il y a cette crainte d'être vrai, parce
que la vraie nature de l'homme n'est pas reconnue par les conformistes, il y a
la honte et l'angoisse de ne pas être aussi bien habillé que tous ceux qui
portent les flambeaux, de la glorieuse vie de bataille à devenir ce que veut la
norme de conformité.
Les
troupeaux sont des regards qui contrôlent tout et insistent pour que tous appliquent
à la lettre les règles à suivre. C'est, disent-ils, de la marchandise sur un
plateau doré qui nous est donné, pour notre bien, la condition de rester le gentil
mouton. Nos bergers nous on promis de nous conduire à la bergerie. Alors vouloir questionner le bien
fondé de leur promesse c’est renier tout l’attachement qu’ils on pour nous ,
ils ne vont tout de même pas nous emmener à l’abattoir, relax ! Il y a là,
une extrême hypocrisie, cultivée sur des vertus bidons, que crée la peur de ne
pas avoir la récompense d’une petite
tape sur le dos.
Pourtant,
personne n'a obligation de se soumettre à l'autorité de quiconque, quand il
s'agit de direction psychologique concernant la connaissance de soi. Dans ce
domaine, il n'y a pas de routes toutes tracées, ni de but à atteindre,
contrairement à ce que nous font croire tant de courants de pensées. Nous
sommes nous-mêmes nos propres lumières, personne ne pourra nous dire, ce que
nous sommes, c'est à nous de le découvrir et l’apprendre par nous-mêmes.
Si aujourd'hui nous sommes pour
la plupart dans l'ignorance de ce que nous sommes et ainsi dans la confusion,
dans l'angoisse et la compétition . C'est à cause de toutes sortes de
croyances et de superstitions en vue d'une réalisation de soi. Et parce que
nous sommes soumis aux règles de l'évolution, nous voyons la vie que par cela,
cette manière de vivre nous donne l'assurance et l'espoir qu’arrivera un jour
l'illumination, où le but à atteindre. Nous nous forgeons ces idées et espérons
qu’à travers une méthode pour les atteindre la vie nous sourira.
Le fait, est que nous subissons dans nos vies
quotidiennes la misère de l'incertitude, la frustration et la crainte des
lendemains, alors le regard se rive vers l'espoir qui, jour après jour, doit
être ravivé.
Mais découvrir ce que nous sommes,
en prenant note de nos réactions à découvrir les
croyances que nous soutenons, les tendances par lesquelles nous réagissons, les
émotions qui surgissent et ce que nous pensons, est la chose
la plus volatile qu'il
soit. Cela demande une attention et une persévérance à tout
moment, celui qui veut découvrir la vérité la plus profonde devra se munir
d’insistance.
Autrement,
nous ne sortirons pas de la spirale infernale qui nous aspire dans le genre de
vie que nous connaissons. Au lieu de faire face à la vie et à sa réalité, nous
serons distraits par tout le système des plaisirs que nous soutenons allègrement.
Bien que nous voulions la paix,
il y a les batailles et la confusion qui sont les modes de vie que nous aimons
pourtant bien entretenir. Mais dans une perception où la réalité n'est pas
travestie par la connaissance du passé et sa projection dans l'espoir, il y a
une clarté qui existe. Mais du fait de l'extraordinaire liberté qui s'y trouve,
l'homme habitué à son confort verra cette liberté comme quelque chose de
dangereux pour lui.
De tous
temps il a voulu connaitre un vrai sens à sa vie et le voilà devant une
évidente réalité et paradoxalement, il la rejette en un seul bloc. Alors, à
quoi aspire-t-il vraiment ?
Serions nous intéressés seulement à garder nos confortable position, à ne pas être dérangés pour vivre nos vies en paix
dans les habitudes que nous nous sommes fabriquées ? Ne serions nous pas
dans l’indifférence à ce qui se passe ? Autour de nous le monde ne meurt il pas du
manque d’amour ?
Saurions-nous être vrai, déshabillé de toutes fausses
prétentions ? Ne serions-nous pas plutôt captivés
par tous tes désirs que nous prévoyions
d'atteindre et de garder le privilège qu'il y a d'être à la tête du petit monde
de plaisir que nous avons conçu ?
Dans cette escalade, il y a le danger de diviser
les rangs sociaux, qui amène l'homme dans un désert de conflits où la beauté et
la vérité n'a plus d'importance.
Il se résigne et affirme ne pas
pouvoir faire autrement que de dégringoler vers l'abîme, tout en ayant la foi
dans les promesses d'un sauveur qui viendra le libérer de sa tourmente, mais
cela n'arrive jamais, depuis des décennies il attend, un jour il finit par mettre son pied dans la tombe sans
avoir connu la paix.
C'est
dans cette démarche que la vie se dicte dans la communauté des êtres humains, au
travers des hommes constitués d’un
paquets d'idées sans vie, tous consommés par la morosité de leur activités.
Ce qui fait de toutes sociétés la
parfaite machine que l'homme a pu construire, utile à formater l'esprit, l’accentuant
à l'isolement, où chacun convoite sa propre idée du bonheur.
Implacablement, les
rouages de la pensée convergente à la traditionnelle vie que nous connaissons,
meurtrie dans le reniement du problème béant de l'humanité.
Il y a un
refus de voir la réalité comme elle est. Si bien que s'inventent toutes
sortes de philosophies de new âge, passant d'une idée à une autre, d'un concept
à un autre, d'une secte à une autre, cherchant l'avantage de celle qui donnera
la meilleure perspective de satisfaction qui apaisera la tourmente du désir
dans l'espoir d'un réconfort qui effacerait l'atrocité.
Voulons-nous
nous donner bonne conscience à ne pas faire des actions néfastes qui affecteraient la
stabilité de la planète ? C’est la promesse d’un monde meilleur prônée par les idées de nos
propres désirs, cela
tout en reniant la réalité du désordre qui se passe vraiment au sein de notre
conscience, se désordre est la cause du désastre planétaire et tant que nous ne
l’aurons pas vu, rien n’y fera.
Le problème se trouve dans
l’ignorance de ce que nous sommes, il s’agit de voir le fonctionnement de la pensée qui emprisonne l’esprit,
découvrir le mécanisme dans lequel le
soi est esclave et agit en réponse au programme qui s’alimente de la mémoire du
passé.
Savoir ce
qui se passe permettra à celui qui le découvre de comprendre le désordre qui
enraye le fonctionnement naturel de son être, et ainsi enlever le corps
étranger.
Le désordre est l’illusion qui
dicte comment les choses devraient être, elle
est tout bonnement la projection
de nos propres entendements aux conclusions acquises de
comment ne plus souffrir. Ainsi, est défini comment se fabrique la sécurité,
une activité qui concerne la création d’un moi aux bonnes intentions et aux
apparences séduisantes. Celui-ci souffre d’un complexe de supériorité qui vient
de son complexe d’infériorité.
Au-delà de l'illusion se
trouve un monde où tout est. La démarche frénétique d'un centre à assouvir
n’est plus, il y a la grâce d’une
perception frappé d'un rayon de soleil sur ce qui existe pour de vrai. Et un esprit libre du
centre d’intérêts a une énergie capable d'agir avec l'intelligence pure d’un amour
sans fin.