Guy
ROGER
Guy
ROGER (GR)
Etudiante :
Marie (M)
(GR)
Pourquoi depuis toujours a-t-on besoin, nous les hommes de diviser pour régner
?
(M)
Pour tirer la couverture à soi ?
(GR)
Oui, c'est une raison ! Mais où est la cause ?
Qu'est-ce
qui fait que chaque être humain a besoin de s'individualiser pour conquérir ?
(M)
Ça veut dire que tu as besoin de te retrancher dans ton petit monde et à partir
de là, tu ramènes les choses à toi. Chacun ne cherche t’il pas sa sécurité ?
(GR)
Oui, mais il est intéressant de découvrir pourquoi il en est ainsi !
(M)
La peur en est certainement pour quelque chose.
(RG)
Oui, mais d'où vient la cause de cette peur ? Non pas d'analyser les réactions
qu'elles te donnent, mais qu'elle est la cause qui fait exister cette peur ?
Qu'est-ce qui fait que l'être humain se retrouve avec l'angoisse de ne pas être
en sécurité ? Ne crois-tu pas que ce soit une question essentielle.
Pour
découvrir ce qu'est la peur, nous devons aller voir à la racine le phénomène
qui surgit et observer comment elle prend son essor. Il y a toutes sortes de
peurs, celle de manquer, de ne pas aboutir, de ne pas être aimé, la peur du
regard de l'autre, la peur de la réaction de l'autre s'il découvre que tu lui
as menti. Les peurs surgissent de toutes sortes de situations, mais c'est la
même substance elle est commune à tous les hommes. C'est un phénomène qui est
partagé par tous ceux qui l’éprouvent, peu importe si tu es blanc ou noir,
riche ou pauvre, elle se trouve dans toutes les sortes de confrontation de
l’existence. Ainsi, il n’y a pas ta peur ou ma peur, il y a la peur qui
appartient à l’humanité.
(M)
Mais, comment aborder cette peur, qui nous tenaille et nous oblige à agir dans
la défensive au sein de la vie quotidienne ?
(GR)
Nous cultivons l'angoisse de perdre le réconfort qui nous est apporté par
l'autre que tu dis aimer et faire tout
pour lui, mais inconsciemment c'est le réconfort qu'il te donne qui
t'intéresse. Ne serais-tu pas angoissé de savoir son état, si quelque chose lui
est arrivé ?
Cette
angoisse ne vient-elle pas du fait d'avoir peur de perdre la relation que vous
avez ensemble ? L'attention qu'il porte pour toi. Tout ton intérêt n'est-il pas
de contrôler la situation pour qu'il soit aussi attentif à toi ?
Et
si tu te retrouves seule, sans attention dépourvue du bien-être qu'il
t'apportait. N'est-ce pas -là un vide que tu ressens. Tu souffres de ne plus
avoir ce réconfort, tu pleures sur ton sort. N'y a-t-il pas une grande
souffrance qui est l'angoisse d'affronter la vie sans la présence de l'être
aimé ? Tu pleures pour qui ? Pour lui ou pour toi ? Quand tu dis avoir peur
pour l'autre, c'est que tu tiens à l'extension de toi-même, tu t'es identifiée
à ce qui t'apporte bien être et sécurité. Ce qui nous effraie le plus c'est de
se retrouver sans rien, aucun réconfort face à nous-mêmes.
L'une
des peurs fondamentales est là, faire face à la réalité de ce qui existe et de
devoir abandonner tout ce qui est mensonge et de ne plus pouvoir côtoyer
l'illusion qui réconforte. On a peur de se mettre en face du fait qu'il n'y a
rien sur quoi on peut se raccrocher, on s'attache aux choses, aux personnes
et à l'idéal ; comme ces choses
sont de natures changeantes, il y a l'angoisse d'une fin, on a peur de se
retrouver avec rien. Tu as peur d'être face à toi, c'est la plus grande peur de
l'homme, celle de ne pas exister aux regards d'un monde forgé dans ses
illusions Tu t'insères, tu te racontes que tout va bien. Mais dès qu'arrive un
événement qui dérange, le château de cartes que tu as fabriqué tombe en pièces.
Et là c'est la panique, le temps et l'espoir que tu as mis dans ton idéal, tout
s'est envolé, un bâton dans la roue, il y a souffrance parce que tout ce que tu
croyais acquis s'effrite en incertitude. À nouveau la peur réagit aux marques
de sécurités et c'est encore la poursuite d'un idéal basé sur les conclusions
de l'expérience vécue. C'est l'interminable course à la sécurité.
Pour pouvoir en être libéré, il va falloir voir
le phénomène qui rend le cercle vicieux triomphant, mais tant que tu n'as pas
vu vraiment ce qui se passe en toi, tes souffrances, tes attentes et tes envies,
tu seras prisonnier.
Fais cela maintenant, pendant que tu es tranquillement là à réfléchir, vas examiner la peur. Tu sais te remémorer l'expérience ! Non ? Pas de ta peur, mais de celle du phénomène que l'on nomme la peur; vas voir comment elle se meut, fais-le pendant que tu es tranquille, observe le phénomène que c'est.
La pensée, est tout le temps-là, elle est elle-même le temps, le désir aussi en fait partie pour s'accomplir et la peur les accompagne. Pensée, égal désir, égal temps, égale peur. La pensée crée du plaisir et quand tu as du plaisir tu as aussi la peur de le perdre.
Tu n'as pas à approuver ce qui vient d'être dit, vois-le pour toi.
Quand surgit la peur, il y a un désir de voir les choses autrement que ce qu'elles sont. Se côtoie le mouvement d'une peur en soi, car celui qui n'accepte pas la réalité, côtoie la peur qui transforme la réalité en remplaçant l'évidence par l'illusion.
Fais cela maintenant, pendant que tu es tranquillement là à réfléchir, vas examiner la peur. Tu sais te remémorer l'expérience ! Non ? Pas de ta peur, mais de celle du phénomène que l'on nomme la peur; vas voir comment elle se meut, fais-le pendant que tu es tranquille, observe le phénomène que c'est.
La pensée, est tout le temps-là, elle est elle-même le temps, le désir aussi en fait partie pour s'accomplir et la peur les accompagne. Pensée, égal désir, égal temps, égale peur. La pensée crée du plaisir et quand tu as du plaisir tu as aussi la peur de le perdre.
Tu n'as pas à approuver ce qui vient d'être dit, vois-le pour toi.
Quand surgit la peur, il y a un désir de voir les choses autrement que ce qu'elles sont. Se côtoie le mouvement d'une peur en soi, car celui qui n'accepte pas la réalité, côtoie la peur qui transforme la réalité en remplaçant l'évidence par l'illusion.
Cette fuite est l'activité de la peur à faire des
actions pour contrôler la situation, sans pour autant en être conscient au
moment des faits. Une activité qui n'est pas questionnée, elle provient de l'angoisse profonde et l'esprit agit
mécaniquement cette action.
Pour
cette raison il nous faut aller à la racine. Ne sois pas contraint par
l'angoisse des changements quotidiens, cela te fait t'isoler dans ton monde de
plaisirs pour t'y échapper. Juste regarde la totalité de la peur, celle de
l'humanité entière. Est-ce que tu vois cette peur dans le monde ? Elle est le
phénomène qui sévit en toi, c'est le cœur de son activité qui pollue la
conscience que nous partageons ensemble. Elle enseigne la fuite vers la
sécurité et cette activité mène à la division et aux conflits. Elle inflige
l'angoisse que les choses vont dérailler si tu ne fais rien à cette torpeur que
tu as. Toute action de la pensée réagie par cette peur et il n'y a pas d'amour
dans tes actions. C’est seulement la personne qui ne véhicule plus cette peur
en elle, qui pourra réagir d'amour, en aimant
d'une manière qu'il n'y a plus d'actions qui soient de la pensée. L'action de
pensée, leurre l'esprit de tout le bien-fondé qu'elle projette « faisons la
guerre pour avoir la paix » beaucoup y plongent pour la bonne cause.
C'est
à la racine de ce problème qu'éclosent les souffrances que tu vois dans le
monde et elles sont là-bas parce que tu les as laissé faire par ton manque
d'attention, tu étais trop occupé avec tes affaire.
Ce
que tu es, tes envies, tes attentes, tes déceptions et tes espoirs, toutes se
sont extériorisées pour se matérialiser en activité humaine, peu importe de
quelle manière l'action est faite, chacun de nous contribuons à cette
conscience qui régit, c'est ce que nous sommes tous.
La
hargne d'être assouvie, poussée par l'envie du réconfort qu'il y a dans la
fuite, c’est ton bébé monstre qui a
grandi et sévi maintenant dans le monde, créant la méfiance, la haine et toute
la division qui s'ensuivent.
Ce
monde existe à cause d'un “moi /je“ qui veut absolument satisfaire ses intérêts
personnels. Pour lui, ce qui compte ce sont ses désirs et tant qu'il y a cet
aveuglement à vouloir satisfaire toute la périphérie de ce centre, en lui
comblant sa soif de possessions pour s'attacher à…, mes enfants ma femme, mon
mari, mon pays, mes croyances, mes conclusions etc., il n'y aura pas l'action
de l'amour.
Il
faut se mettre à l'évidence que pour la plupart nous ne sommes pas intéressés
par l'autre, mais par ce que cela rapporte à soi, il n'y a qu'un seul
d'intérêt, le tien, autrement tu ne le ferais pas. Pour ceux qui ne te donnent
rien, monsieur et madame n'importe qui, regarde ton indifférence à leur malheur
! Peut-être même que tu observeras que tu te fais une bonne image de toi sur
leur dos. C'est encore la tragédie d'être quelqu'un cherchant sa gloire.
C'est
cela être animé de l'activité fournie par les peurs, elles te font fuir de
l'angoisse d'être face à toi-même.
Cependant,
au-delà de ce que connaît le centre, il y a une perception beaucoup plus large où les
pensées n’arrivent pas à se mouvoir, car
elles sont elles-mêmes l'activité de
l'intérêt et sont confinées à leur demande.
Toutes
tes pensées tournent autour de ton intérêt, elles ne peuvent expérimenter ce
qu'il y a au-delà des barrières, le centre crée son périmètre et le "Moi" n'existe que
dans ce confinement.
Moi
et ma petite vie, c'est tout ce qui est pris en compte, l'intérieur du
périmètre. Là, tu n'es pas libre, tu es limité, par tout ce que tu connais et
toutes les actions que tu peux faire auront leurs limites aux frontières de
l'inconnu. À cause de ton lien avec le centre, tu es prisonnier dans son petit
univers. Il y a une grande peur de sortir de là, l'esprit est confronté à une
terrible angoisse... Voilà le point essentiel de ce dialogue.
Voir
la cause de cette angoisse. Dans l'observation tu peux la percevoir, il s'agit
d'être très attentif au phénomène qui t'empêche d'être libre du centre et
s'apercevoir que toute ta vie fut confinée à cet espace du "moi /je".
Tu
dis que tu aimes? Mais ce qui se passe en réalité, tu es relié à ce centre "le moi" et son intérêt. Tu prends
plaisir dans ta soif d'être satisfait et tu prônes un monde au goût de ton
désir.
Mais
si tu envisages une vie libre de la peur et de son réconfort, il faudra aller
voir de près l'activité de la pensée ? L’intérêt de cette liberté est de
pouvoir sortir de l'individualisme et s'unir dans l'union pour connaitre
l'harmonie et la paix dans la vie de tous les jours. Mais si tu t'accroches à
une vie qui s'active à l'isolement et à la méfiance, tu exclues la paix et
l'unité.
Mais
voilà, on s'attache à ce qui nous semble important à cause du sens de sécurité
que cela apporte, il y a un leurre phénoménal au fait de concourir pour la
quiétude tout en se divisant de tout. En ces lieux de délectations se trouve la
plus grande incertitude, parce que dans cet isolement se trouve la peur de tout
événement sporadique. On se leurre que tout va bien, mais au fond il y a
l'angoisse du lendemain qui mine l'esprit à la morosité.
Réfléchir
sur les histoires que l'on se raconte de ce qu'est la réalité est essentiel et
devrait être le moteur de nos intentions, comprendre la stratégie de la pensée
afin de ne plus la soutenir. Le sens de la méditation tire son origine de là,
parce que vivre c'est une méditation.
Prendre
en considération le problème de ce centre qui ne veut rien lâcher en sorte de contrôler son angoisse est un facteur essentiel afin de
pouvoir renoncer à ce que l'on croit être la solution, mais cependant, il faut
être conscient du motif de l'angoisse pour que volontairement se renonce
l'attachement sans que ce ne soit une souffrance.
Un
esprit confronté au leurre ne s'intéresse plus au réconfort que donne l'idéal,
il y a quelque chose de bien plus grand dans sa perception, il n'est plus identifié
au centre à satisfaire. Les actions ne sont plus liées à un intérêt, elles
n'attendent rien et ne demandent rien.
Pour
avoir un tel esprit tu dois tout lâcher, cependant, la vie reste la vie à
choyer, à aimer, à dorloter, mais psychologiquement tu ne t’attacheras pas à la
joie de cet instant. Tu ne dis pas, c'est trop bon je veux toujours la même
chose, les joies d'hier sont mortes. Tu dois être présent à tous les événements
de joies qui surgissent, être présent à la vie qui coule dans le maintenant.
Dans cette liberté d'esprit, peu importe les changements qui s'opèrent tu ne
connaîtras pas la souffrance qu'il y a de s'attacher.
Si
on va regarder de face, les peurs qui nous empêchent d'être libre, il y a peut-
être un espoir pour trouver la paix. Se mettre au défit d’observer de ce qui se passe sans intervenir dans
le sujet, c'est la fin d’un vouloir qui crée
l’idée de ce que l'on devrait être.
C'est pourtant la pression que connaissent les esprits accaparés par l'activité
des pensées, qui contrôlent a faire exister les normes. Là silence n'est point.
Mais
le moment où tu as compris que tout ce que tu es, est cette pensée tumultueuse,
cette perturbation qui dérègle l'harmonie de la conscience, les comparaisons
entre le bon et le mauvais, le riche et le pauvre ; cette compréhension
crée elle-même son silence. Ce silence-là, est la nature d'un esprit libre et
dans cette liberté il y a l'action de l'esprit qui est insoumis aux demandes du
centre. Libre de tous désirs, libre de toutes attentes d'une récompense ou
d'une punition, libre. Dans cette liberté tu ne peux agir que d'une manière
juste, car l'action est sans but, celui qui veut n'est plus. Il n'existe pas,
non pas qu'il n'existe plus mais, il n'a
jamais existé, il a cru exister. "Moi/je" est ce que tu as fabriqué,
c'est l’assemblage d’image de ce que tu
crois être. C'est l'image que tu t'es construit(e) parce que tu as peur de
n'être rien, tu as peur d'être libre, tu as peur de ne plus être au service du
centre. Toute ta vie est la demande d'une caresse dans le sens du poil,
l'accumulation d'image que tu te donnes et que l'on te donne. Celles que tu
acceptes ou pas, fabriquent l'existence de l’entité que tu appelles “moi /je“ et il est important de te connaitre
pour voir ce qui est faux. Quand tu vois que tu es fabriqué d'images, mais pas
de réalité, tu sais alors que ce n'est pas ta vraie nature, mais celle de la
pensée, celle de la mémoire, tout simplement un paquet de conclusion qui
réagit, rien d'autre.
La
conscience est remplie de tout ce que tu crois être et c'est cette imagination
qui est “moi/je“, et qui est la cause les problèmes qui fabriquent le monde où
la vie se vit.
C'est
lui qu'il faut aller regarder dans tout son aspect, toute sa profondeur. C'est
ça se connaitre, vas en ces lieux, c'est là que tu existes et si tu observes
bien, tu t'aperçois que ce qui existe là c’est l’histoire que tu t‘es faite et
c'est la perception que tu n'es rien de vrai qui te rend libre. Quand tu
t'aperçois que tu n'es rien, tu t'aperçois aussi que tu n'as pas besoin de te
casser la tête pour être quelqu'un.
(M)
Et la mémoire de ce que tu crois être est-elle effacée ?
(GR)
Non, elle n'existe tout simplement pas ! Aujourd'hui, je viens t'apprendre que le père Noël n'existe
pas, il n'y a rien à effacer, il n'existe pas, c'est tout. (Rire)
Donc,
ne crois pas au mensonge, c'est tout. Ne crois pas tout ce qui se dit, ne croit
en rien. Ne te donne pas de l'importance, tu n'en as pas. Comprends-tu, si tu
te donnes de l'importance tu fais exister la croyance que tu es ce que tu n’es
pas.
Et
quand quelqu'un viendra te dire que tu
prétentieux (se) tu ne voudras pas l'écoutez tu diras qu'il est jaloux... et
toi qui valorises ton image tu attends reconnaissance, tu fais exister le
mensonge de ce que tu crois être.
Être
libre du centre d'intérêt fait surgir un grand amour, il n'y a personne qui
peut en être la cause parce que le centre d'intérêt n'est plus, l'amour n'est
pas une personnalité individualisée. Un “moi/je“, qui aime ? Cela ne veut rien dire,
l'amour c'est l'amour, il n'y a pas mon amour où ton amour, il y a un amour
commun à tous, un soleil qui se lève pour tous et chacun. Toutes ces histoires
de mon amour je t'aime ce sont des histoires de : donne "moi" de
l'attention.
On
s'identifie à quelque chose ou le centre d'intérêts pourra en retirer quelque
chose pour être assouvi ; cette création de l'image de soi qui en réalité n'est
pas, elle attire à elle plus d'images pour se rassurer de son inexistence.
Le
drame de l'illusion est le vice de nos croyances à nous faire passer pour ce
que l'on n'est pas. Quand tu mets le doigt sur ce que tu n'es pas, quand tu
n'en peux plus de faire semblant, quand tu lâches un peu dans un moment de
solitude, là où tu ne joues plus à être forte(e) et quand tu es vulnérable et
innocent(e). Dans ce moment-là, il va falloir rester seul(e), authentique, sans
copier sur personne, sans attendre rien de quiconque. Tu es seul(e), c'est là
où est la vraie liberté où tout est à apprendre et où tu ne peux te dire "je sais",
il n'y a pas de début ni de fin à découvrir.
Quand
il y a de l'authenticité il n'y a plus la personnalité avec son caractère qui
limite tout.
La
personnalité étant le résultat culturel instauré par la tradition, les meurs.
Chacun en fait ses conclusions et développe ainsi son charisme et son égo. Et
bien plus loin ... Les gènes..., produit de l'ADN qui contribue au caractère et
à ses appartenances, c'est la chaîne du passé qui fabrique ce que nous sommes
aujourd'hui, nous ressemblons au passé, nos cellules en sont imprégnées et
influencent toutes nos activités. En ressemblant au passé, tu te réconfortes.
Je peux m'appuyer sur quelque chose que je connais et je me raconte que...
Çà..., c’est très important, que faire partie de quelque chose qui me
ressemble, rassure. Rien d'autre ne m'intéresse, à part, ma famille, le
patrimoine les ascendants et descendants, je suis identifié avec une catégorie
de la race humaine qui est la mienne pour laquelle j'ai de l'intérêt. La nature
de l'intérêt est de diviser et inévitablement il y a conflit. Ainsi, tout le
mécanisme de la pensée est division.
Mais
ce qui se trame au fond de nos entendements par les conclusions du passé, en
réalité n'existe pas, car l'intérêt d'une sécurité fabrique l'idéal du lien de la
chair. La réalité c'est que la nature de chacun d'entre nous, est faussé par l’identité que l’on se donne. On n'est pas
monsieur ou madame avec sa famille, ses enfants, son groupe, son pays. On n'est
rien de tout ça qui divise le monde, s'identifier est un concept qui provient
d'un idéal. Nous sommes vrais en étant rien et l'apparence que nous nous
donnons fait de nous quelque chose. Alors, peux-tu n'être ce rien et être libre
de tout ce que tu penses devoir être ?
Quand
ton esprit est libre de devenir, de prétendre et de vouloir, toute l'énergie
que tu avais utilisée à cette activité, va être disponible pour faire autre
chose; tout ce que tu entreprendras aura
le bénéfice de cette énergie pour aller découvrir tes illusions. Tu auras toute cette
énergie pour être attentif à tes réactions et tes tendances, qui portent la
marque de ton conditionnement. Quand tu diras ; elle, c'est ma femme ! Ou,
mon mari ! et que tu sois attentif à observer ton être, la vérité te sautera
aux yeux, tu sauras que rien n'est à toi, que tu es accaparé par le mécanisme
de tes pensées qui répètent toujours la même chose sans prendre conscience que
c'est faux, mon argent, mon pays, ma voiture, mon Dieu, mes idées... la liste
est trop longue pour être énumérer.
À
force de générations, on a construit tout un système qui emprisonne l'esprit, à
prendre les concepts pour de la réalité et on est habitué. On ne se pose plus
de questions et c'est cela être conditionné..., embrigadé à réagir
mécaniquement sans réflexion.
(M)
N'a-t-on pas fait passer la forme avant l'esprit ?
Si
on est relié à un père ou à une mère n'est-ce pas par la forme ?
(GR)
La forme ! ? Faite de cellules, fabriqué d'atomes, d'eau, de molécule. La forme
qui est la tienne et qui est la mienne n'a pas de différence, c'est la nature
de tous les êtres humains, on diffère dans l'apparence superficielle, mais le
fonctionnement est pareil, pourquoi diviserai-je pour dire que, elle..., c'est
ma femme lui, c'est mon jardinier, à
vouloir s'identifier à la forme, nous avons créé de la division dans les
esprits, non ?
Il
y a tendance à s'accaparer l'autre au profit d'un centre d'intérêt, alors l'intéressé
dit, ça c'est à moi!
C'est
un concept pas une réalité, on se conditionne en dépit d'une réalité qui est :
tout est un et ne peut être divisé. Mais dans son idéal l'intéressé croit
pouvoir arriver à ses fins. Il n'y a pas de division possible, on invente seulement
la possibilité à travers l'illusion, les pensées ont monté de toutes pièces
cette illusion, mais rien de tout çà n'est la vérité.
Ainsi,
la peur vient de la réalisation que tout ce que tu connais, est faux, alors tu
t'accroches à ce connu, il y a une angoisse terrible de ne pas connaitre, tu
t'accroches ainsi au passé. D'avoir ce que tu as, ce que tu sais, ce que tu es
devenu, n'est pas une réalité en soi. D’où
la terrible angoisse, c'est là, la peur
fondamentale de la plupart des êtres humains. De ne pas vouloir affronter la
réalité des choses, attise l'angoisse
d’être confronté à cette évidence, d'où : attachement à l'idéal que l'on a
fabriqué de cette réalité.
Nous
sommes une seule entité, on est fait pour se prendre par la main et vivre
joyeusement. Regarde la nature, il n'y a
pas un plus que l'autre, tous ont une place, tout est imbriqué dans un, les
nuages d'ici et de là-bas, l'eau, les arbres, les fleurs des oiseaux tous
fonctionnent au gré d'un seul mouvement. Nous la pensée, les désirs, les peurs,
nous avons divisé à travers nos illusions ce qui est un tout. On s'est isolé de
l'autre par nos conclusions, nos envies, nos demandes, par nos peurs de ne pas
être ce que l'on croit devoir être, nos peurs que l'autre dise, tu n'es pas ce
que tu dis être.
Imagine
que ton fils ou ta fille viennent te dire que tu n'es pas ma mère, tu es un
être humain et c'est tout, il faudra l'accepter, parce que c'est une réalité
évidente que tu n'es rien. Vivre sa vie tout en n’étant rien, avec aucune
identification, c'est être sans ambition pour escalader l'échelle sociale,
libre de toute identification qui crée l'image d'un soi pour être reconnu.
Ta
vie entre dans l'ordre, plus de divisions, tu es entier avec le tout et c’est ce qui fait de toi le rien. Un rien qui
englobe tout, unifié avec tout. Tu n'es pas séparé par tout ce tu devrais être,
ce que tu devrais être est l'invention depuis
le monde de la pensée, alors gardes toi
de l'illusion de prétendre être autre
chose que rien.
Libre
de la peur, c'est de plus avoir ce besoin de contrôler la « mise à
jour » de l'image de soi, admettre que le rôle que tu joues est
facteur d'une domination et qu'elle produira indubitablement de la souffrance.
Accepter
de n'être ce rien et de laisser le mouvement de la vie se faire, c'est aussi accepter
que personne ne porte pas attention à toi, tous les gens fabriqués d’images qui te rencontrent
ne te trouveront pas intéressant, tu es délaissé avec ta joie et ta paix, ils
ne te comprennent pas.
Être
libre demande une grande énergie pour démanteler les concepts du
conditionnement, on se retrouve devant des situations où il y a de la solitude
et c'est là que les peurs deviennent virulentes, mais que beaucoup fuient pour
s'attacher à ce qu'ils connaissent être réconfortant.
Se
découvrir tel que l'on est, requiert de l'attention pour observer ce qui se
passe en soi.
Et
pour voir tout le mouvement de la conscience, l'observateur ne doit pas être accaparé
dans l'événement. Sinon, Ton esprit sera trop occupé à trouver une solution
afin d'avoir du répit. Il lui faut être libre pour suivre cette conscience en
mouvement pour apprendre ce qui se passe, un observateur libre d'observer
n'intervient pas dans ce qu'il observe, s'il le fait il n'y a plus
d'observation, il réintègre l'activité de ce qui était observé, pris en otage
dans le fonctionnement mécanique de la pensée qui dicte à l'esprit inattentif
comment les choses devraient être.
Mais
si tu as bien cerné tout ce que tu n'es pas par l'observation de toi-même,
reconnaissant que tu joues un rôle et que ce que tu es, n'es as vraiment toi, il y a alors la
fleuraison de la sagesse qui prend corps
(M)
et ce “moi/je“ alors ! est-il éradiqué ?
(GR)
Le monde et son activité, font partie du temps ;
“Moi/je“,
est toute l'activité du désir, de
l'attachement, des conclusions, du plaisir… Je suis content, je suis triste,
j'aime, j'aime plus. C'est l'activité de la pensée, c'est l'illusion qui sévit
dans la conscience. Le paquet de mémoires qui réagit aux événements, c'est tout
ce que tu n'es pas. Peut-on être ce que
le passé est, n’est il pas déjà mort ? Il n'existe plus, laisse le s'enterrer de
lui-même. Soit présent !
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