Comment la pensée est-elle amenée à changer la
réalité ?
Dans
la mémoire est stockée toute la connaissance, le temps est l'activité de la
mise à jour, les réponses qu'elle apporte aux événements de la vie quotidienne,
sont dévoilées par les pensées, elles stimulent systématiquement des réactions
émotionnelles.
C'est dans un état mécanique de nature inconsciente que se fait l'activité quotidienne des hommes, elle se répète de jour en jour, ce sont les habitudes prises sur la voie des sentiers battus où les actions de la pensée agissent dans des modes répétitifs, des actions construisent ce que l'on appelle la vie quotidienne sans que soit nécessaire la présence consciente d'un esprit attentif.
C'est dans un état mécanique de nature inconsciente que se fait l'activité quotidienne des hommes, elle se répète de jour en jour, ce sont les habitudes prises sur la voie des sentiers battus où les actions de la pensée agissent dans des modes répétitifs, des actions construisent ce que l'on appelle la vie quotidienne sans que soit nécessaire la présence consciente d'un esprit attentif.
Alors
que ce fonctionnement insolite du mécanisme de la pensée cause en chacun de
nous des réactions instinctives, elle crée un mal-être que nous ne pouvons pas
au fond concevoir. L'esprit assujetti aux règles des réactions mécaniques,
éprouvera à un moment où un autre un sentiment de frustration quant à leur emprise
sur sa liberté. Mais en contrepartie existe la peur qui maintient l'esprit dans
les sentiers battus ou la liberté devient un fruit défendu.
Alors,
ce que l'un se raconte à lui-même pour se sentir bien, malgré les désagréments
de ne pas être vrai, semble avoir une influence sur le degré de l'estime que
l'on se donne, mais falsifie la vraie nature du soi dans son élément
authentique. L'histoire que l'on se raconte ou l'image que l'on se fait de soi
se trouve être le bouclier avec lequel on se protège pour garder le contrôle
afin de ne pas affronter la souffrance de ne pas être vrai.
À
cause de l'ignorance de ce qu'est la nature de la souffrance, s'affûte le désir
de la fuite en raison de la peur de
rencontrer ce que l'on ne connaît pas.
Ne
pas connaître les faits de ce qui se passe en soi, mais les remodeler à
d'autres attributs, tout en se disant : après tout, je ne suis pas comme cela
et ensuite se cacher derrière le désir d'être ce que l'on croit devoir être, fait
de cela un raisonnement, où la réalité de ce qui se passe vraiment est voilé
par l'invention de ce que l'on se raconte.
Cela
engendre un mode de vie, sans contact réel avec la réalité de ce qui existe
pour de vrai, c'est la séparation entre les faits et l'imaginaire.
Le
monde de la pensée, a confiné l'esprit à l'isolement en fabriquant l'apparence
d'un mythe idéal, protégé dans une sécurité éphémère.
Mais
quand l'esprit se rend compte de sa servitude, prend naissance une
insatisfaction au sein de son activité.
C'est
là, une clarté qui est vite assaillie par les tendances compulsives des schémas
de pensée qui font naître l'action de combattre la servitude. Mais depuis la
résistance se fabrique l'idéal de la liberté, qui devient une nouvelle forme de
servitude. Pris dans cet engrenage l'esprit sera épris à vouloir trouver au
sein de son affairement une voie d'évasion qui lui donnera du répit à sa
monotonie.
Alors
que les réactions inconscientes, méthodiques et mécaniques, qui sont celles du
conditionnement des mémoires, jaillissent pour dicter l'action à prendre, une
évasion se profile vers l'illusion. Mais pour celui qui reste sur son
insatisfaction aux promesses des illusions et qui ne fait aucune action qui
l'appelle à contourner son mécontentement, il sera attentif au mécanisme de la
pensée. Celui-ci est alors exposé à la perception de cet esprit, il peut
observer ses tendances compulsives au programme qui est dicté. Dans cet instant
de présence il y a la vision de ce qu'est l'ordre et l'harmonie.
Il
y a un regard sur le programme où se dévoilent à soi les ruses de l'illusion
qui embarquent l'esprit à agir dans les schémas prescrits, un regard sur les
faits sans que l'esprit ne soit asservi par ce que la pensée propose. Dans cet
instant où le temps n'est plus, la sagesse naît.
L'esprit prend alors
connaissance des stratagèmes de la pensée et n'entre plus dans son jeu pour
être englouti dans son mode répétitif et interminable. La fin de l'activité de
la pensée est ce silence d'où surgit l'intelligence qui crée l'harmonie. C'est
la présence de soi éveillée aux instants des battements du cœur, sans que ne
soit dissipée cette attention dans les sujets que les pensées évoquent, il y a
là toute l'énergie nécessaire pour percevoir le mouvement de la conscience dans
son ensemble.
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