LA OU L’ILLUSION EST DÉBUSQUE SE PROFILE LA RÉALITÉ
La
croyance, que ce que tu es, soit une vérité dans ton état de
division, c'est-à-dire, ne pas être, au profit de celui qui parait être, est la
substance des pensées qui fait exister l'ego. C'est
l'ampleur de l'illusion qui fait que tout marche
dans son sens, cependant tout ceci, n'est qu'un château de carte, car dès
l'instant où la réalité fait éruption, plus rien n'existe.
L'illusion d'une
frontière entre le connu et l'inconnue n'existe pas, ce sont des
barrières invisibles que l'on prédit avec nos peurs qui donnent
l'illusion qu’elles existent et qu'elles
sont infranchissables. C'est une fabrication de l'imaginaire
avec laquelle on s'emprisonne, mais, dès que tu as compris que la
barrière est le mensonge que tu te racontes, tu es libre. Celui qui
n'est plus assujetti à ce qu'il voudrait voir ou entendre, pourra
accueillir la réalité et mettre fin à ses illusions.
Le fruit de
l'illusion est toute la tracasserie que cela génère donnant l'angoisse de ne
pas être à la hauteur pour pouvoir accéder à ce qui est miroité. Cela crée nos attentes,
nos croyances et nos désirs, qui se mettent en
effervescence et produisent toute cette activité dans
le but de réconforter l'esprit de son existence conflictuelle.
Toute
l'appréhension se trouve dans l'immensité de l'inconnu, au-delà des
frontières invisibles que l'on se fabrique où la peur de perdre ce qui
est connu, empêche de franchir au-delà de ce qui est rassurant.
C'est le fait de s'être crée une zone de confort que
maintenant l'illusion est banalisée, au point de se sentir bien
dans les train-train quotidien de sa prison.
Sur les murs on y
installe des tableaux représentant la liberté et on se
dit, après tout, mieux vaut la sécurité de mon petit univers
isolé et fermé que l'angoisse de l'immensité inconnue.
Pourtant,
dans ce petit univers, l'insatisfaction rôde et attise
l'esprit à la curiosité de connaître ses capacités de perception qui
cependant sont bridées par toute l'illusion que l'on
véhicule.
Le premier pas de l'éveil est de se rendre compte de sa condition.
Celle d'être prisonnier derrière ces barreaux
invisibles que l'on s'est construit à son insu. C'est-à-dire
les concepts que l'on a acceptés systématiquement par habitude,
incluant nos croyances, nos traditions et nos train-train ritualisés,
par lesquels se conçoit l'existence. Puissent-elles être observées afin
de découvrir les carcans et les conforts dans lesquels il y a la nonchalance et
l'oisiveté de l'esprit qui se confronte à la monotonie de la solitude.
Être attentif à ce qui se passe en soi est un art ; l'art de laisser la
préoccupation de ses désirs sans rien faire pour les alimenter, afin
d'être totalement voué à la découverte de soi. Une démarche laborieuse
certes…, parce que cela demande que toute son énergie soit réunie, pour
pratiquer la persévérance et être passionné par ce qui
est découvert.
En étant attentif, il est facile de voir l'énergie qui se dissipe à travers
l'action de l'activité de la pensée ; car celle-ci subjugue à l'esprit
d'exercer pour le compte de son centre d'intérêt. Si les émotions qui
interviennent en soi prennent possession de l'esprit, au point que celui-ci perd le contrôle de sa sérénité ; cela
signifie que l'esprit s'est rallié à ce phénomène et n'a plus la maîtrise de lui. D'où vient le fait que
sans en être conscient se pratique des actions qui ne resteront pas
lettre morte. Car, ces actions causes des réactions dont
les effets se propagent, et cela uniquement par
le fait que l'esprit soit contrôlé par la pensée et qu’il réagit mécaniquement.
Toute cette activité est le phénomène
qui produit la perte d'énergie, celle qui est nécessaire pour pouvoir rester
aux aguets et découvrir la nature de ce qui se meut en soi.
Guy ROGER
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