La roue de la vie
Toutes les actions ont cet effet de produire une
cause, celle d'une réaction qui en conséquence, aura l'effet d'une nouvelle
action qui se répète dans un cercle sans fin. Le mouvement de cette roue,
laisse derrière elle la mémoire de l'histoire de l'homme, dans laquelle se puise la connaissance des actions à prendre pour parer aux
événements qui surgissent des quotidiens. Cette activité est le produit du temps où se répètent interminablement les
quotidiens de l'homme.
Les actions faites aujourd'hui seront ce que nous aurons à nous occuper demain, c'est le cercle vicieux qui vient du passé et qui envoie tout dans l'avenir. Étant donné que, la vie que l'on doit vivre maintenant n'est pas à notre convenance, on s'en fabrique une autre, celle de nos désirs, que l'on trouve à être la solution pour ne pas souffrir de l'ennui et de la solitude ; mais celle-ci est tributaire du temps.
On appelle cela, le désir, ce désir fabrique ce que je voudrais ce que j'aimerais, quelque chose que je n'ai pas maintenant et que je pense pouvoir en tirer profit demain. Le désir est donc la projection de la pensée dans l'espoir où s'active l'activité de l'ambition, la course à la satisfaction où le temps est nécessaire. C'est cette course-là, vers l'idéal, qui fabrique toutes tes misères. Certain l'appelle le karma d'autres le destin, en tout cas c'est un tas de problèmes à résoudre pour ne pas être dans la tourmente à supporter l'habituel train-train.
Si tu vois ce mécanisme qui fait ta vie. Il va
falloir se poser la question, de savoir, s'il serait possible de ne rien créer
qui puisse te porter préjudice, arrêter de faire des actions dont les effets
viennent ensuite te solliciter.
C'est ce qui se passe depuis des millénaires, on
a fabriqué nos propres misérables vies, tout un système qui soutient, tous les
désirs que l'on a ; aujourd'hui ses systèmes nous tiraillent de toute part,
provocant le stress, la déception, la frustration. N'est-ce pas là, le lot de
la vie quotidienne ?
Si tu crées avec ton désir l'illusion d'un rêve,
ta préoccupation sera alors de t'intéresser à le poursuivre et ce chemin
parcouru sera parsemé d'attentes, accompagné de la peur d'être déçu. Tout ça,
pour te rendre compte du contentement éphémère que cela procure. Et si tu ne
prends pas conscience de cette illusion, tu seras à nouveau sur la route à la
poursuite d'autres choses, poussé par ton avidité à t'assouvir. C'est la hargne
de l'être humain qui veut être satisfait.
Il y a de quoi s'interroger sur cette activité à
la poursuite de nos rêves. Quel est donc l'impact que on laisser derrière soi
avec toute l'ambition que l'on se donne ? Quel est le mode de vie qui
envahit nos sociétés sous l'effet de cette activité ? Et est-ce cela la vie
qu'il y a à vivre ou peut-on vivre autrement ? Est-elle une destinée, sans aucun remède ?
L'échappatoire est le raisonnement de celui qui
ne se questionne pas, son action est de trouver une issue, celle de se
plaindre. Il va se dire que tout va mal, c'est un monde pourri, ceux qui nous
gouvernent sont des escrocs, il faut changer, faire une révolution, mais les
résultats ont toujours été la même chose... l'insatisfaction qui pointe à
nouveau le bout de son nez. De telles actions font perdurer le fonctionnement
du système et donne du pouvoir au contrôle, qui "jette les dés" des
règles à suivre, où tous doivent s'y conformer.
Des problèmes... c'est ceux-là qui seront légués
à nos enfants et très probablement ils donneront eux aussi la même chose à leur
descendance... des paquets de problèmes à résoudre où la solution sera
certainement de les brosser sous le tapis, cette solution sera encore la cause
d'un autre problème aussi à résoudre. C'est là, le karma que l'on se donne, il
nous revient comme un boomerang et nous refusons d'y faire face nous préférons
nous raconter des histoires pour avoir bonne conscience et nous excuser pour
nos actions égoïstes.
Mais quelqu'un un peu lucide se posera cette
question récurrente, y a-t-il autre chose à vivre que ce que je vis là ?
Je suis prisonnier de mes actions, il est
impossible d’y voir clair, j'en viens même à conclure que la vie est un
mystère, je déprime de ne pas connaître la joie d'être, parce que je suis
occupé à résoudre mes insatisfactions. Esclave de la roue qui tourne, à répéter
constamment les mêmes choses monotones.
Et à cause de
la peur de réaliser l'état mesquin qui est le nôtre, on fuit en créant l'idée
de ce que l'on devrait être, on préfère rêver d'un état sublime pendant que
l'angoisse est endormie sous perfusion. Là, est l'action, qui crée le problème
de l'illusion et produira une vie problématique !
Tant que tu
seras submergé par tes tracasseries que tu seras occupé à t'en sortir, il n'y
aura pas de paix en toi. Alors, comment éclaircir ton esprit pour ne pas être
accaparé par le drame de ta vie ?
Tout d'abord,
admettre que tu es comme tu es, sans rien faire pour trouver une échappatoire,
accepter ce que tu vis, ne pas critiquer ton état selon les critères des
communes mesures. Vit ce qu'il y a à vivre sans l'action de la pensée qui
aspire à l'idéal, cette façon de faire te permettra de comprendre l'aspect de
ce que tu es.
Sans l'action
de celui qui l'observe, l'observation ne sera pas perturbée et la réponse
viendra comme une grâce à la perception de ce qui existe réellement et une
intelligence transformera le désordre par l’ordre.
Mais le mécanisme
de la pensée est conditionné à se battre pour gagner une quelconque
satisfaction. Il y a cette croyance qui conditionne l'action à faire quelque
chose, pour amasser, devenir quelqu'un, gagner une belle vie. À la fin de ta
vie quand tu mets ton pied dans la tombe, il y a-t-il une sens a tout
cela ? On te fait croire que c'est cela ta raison d'exister, mais tu dois
te poser la question si c'est la vérité.
En se posant la question, tu vois bien
les mensonges que l'on se raconte, ils viennent de tes propres désirs de voir
autre chose que ce qui est là. La société à laquelle tu t'es identifié, est ton
autorité qui te dicte l'idéal de comment la vie devrait être, ainsi la société
n'est pas différente de toi.
Celui qui est intéressé par la paix va
se questionner : y a-t-il une autre façon de vivre l'existence en dehors de
tout ce qui est connu ?
Pour répondre à cette question, il est
nécessaire d'arrêter les actions qui produisent du Karma, arrêter, ne plus rien
faire pour essayer de résoudre le problème, ne pas s'impliquer dans d'autres
actions.
Pour n'importe qui, pris dans les affaires de cette vie, il sait qu'au fond de lui le
conflit est immense. Il n'arrive pas à vivre cette vie libérée de toutes ses
tracasseries, ainsi dans cette tourmente
advient morosité et déprime.
Parce qu'ils ne
prennent pas la responsabilité de leurs émotions facteur de réaction , on
pointe du doigt l'autre là-bas, mais ce n'est pas la société là-bas le
problème, là-bas c'est ce que l'on a fabriqué, c'est notre miroir, une image de
nous-mêmes. C'est le mouvement de la conscience en nous, qui est en crise et
qui pose problème.
Pour trouver une solution qui procure la
paix..., pas de celle que donne la sérénité du confort que tu trouves à l’extérieure de ta peau, car
celle-ci est futile, mais là, en toi où tu existes, dans le tumulte de tes
émotions où les conflits font rage, c’est
dans cette endroit que doit survenir la paix.
Quand tu vois la beauté de la planète,
les arbres, les fleurs, les entendues sauvages, les montagnes et les lacs,
cette perception nous dit que la vie n'est pas ce que nous prétendons vivre. Si
tu es attentif à la beauté, ce qui est faux devient évident, les pensées et les
tendances avec lesquelles tu œuvres deviennent flagrantes. Si tu prends
conscience de ce qui se passe en toi avec l'intention de savoir sans te laisser
prendre par tes propres illusions. Tu t'apercevras que tu n'es pas en train
d’œuvrer à l'amour, mais à la satisfaction de tes désirs.
Cela te fait-il réaliser la grande
tragédie humaine ? Que nous sommes assujettis à un programme qui nous
sépare des autres, qui nous isole derrière nos murs de méfiances que l'on
appelle “Moi/Je“, incapables de nous unir pour être en sécurité les uns avec
les autres. Incapables de sortir de nos zones de confort.
Observe l'activité du monde et celui de
ton monde intérieur tu verras que c'est la même chose. Reste là, sans critiquer
et sans juger, sois terriblement honnête avec toi-même sans te raconter
d'histoire. Dès lors que tu vois l'immense désordre qui se passe en toi, ne vas
pas trouver quelque chose pour te réconforter, en prenant comme d'habitude la
fuite à toute l'angoisse que cela suscite.
Regarde défiler tout
le phénomène qui se meut en toi, comme tu le fais avec un film sur un écran
sans te confondre avec celui qui joue le rôle. Apprends ce qui se passe sans
être accaparé dans les méandres de l'illusion qui t'appelle à t'identifier.
La perception de ce qui se passe est le mouvement de
l'intelligence, et toutes les actions qui sont faites seront en dehors du
raisonnement de la pensée. Un tel esprit ne fabrique plus un lendemain à vivre,
il vit ce qu'il y a à vivre dans l'émergence du présent.
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