jeudi 27 février 2014

Faut pas bouge


Peux-tu entendre cet air de flute
qui fredonne dans les prés,
la couleur du son qui rend joyeux.
Faut pas bouger,
être silencieux le chant est fragile,
cristallin, pureté de l'or.
Au fond de toi, parfum de joie.
D'un moment présent,
qui ne finit pas.
Oui d'un moment présent,
qui ne finit pas.
Les sons s'envolent et se ricochent
pour faire de l'harmonie.
Tout ce fait dans un ordre parfait.
Des étincelles, sortent la beauté
de toutes les couleurs,
parfumées d'énergie sublime.
Oui un moment présent,
qui ne finit pas.
Le souffle qui joue dans la flute,
donne les notes d'amour,
c'est un art que d'entendre son message.
Faut pas bouger,
être silencieux le chant est fragile,
cristallin, pureté de l'or.
Au fond de toi, parfum de joie,
d'un moment présent,
qui ne finit pas.
Oui d'un moment présent,

qui ne finit pas.


Guy ROGER

vendredi 21 février 2014

(Extraie de DESTIN A DEJOUER)



Lâcher l’ambition 

Personne parmi la foule ne se met de côté pour voir le gouffre vertigineux qui aspire l’homme dans les profondeurs du désert, là où est   le bruit de la mort qui  l’épouvante. Dans son tourment il court dans les bras du réconfort.
Qui bravera les voies du connu pour oser s’aventurer et briser le cycle de la torpeur, et  pouvoir extirper une joie qui embrouille les idéaux de l’espoir ?  
Gare à celui-là, car il sera la proie des conformistes aguerris qui prônent la victoire du défaitisme, où s’emprisonnent des foules entières. C’est la direction où certainement meurt la vivacité épanouissante, dès que les pas empruntent les mortels sentiers battus et foulés par l’homme. Implacable destin de l’ignorante joie de la  folie, épris  de futilité.
L’homme dans son  affairement est  la machine qui envahit les lieux  silencieux, d’où la vie prend son essor.
Le perpétuel remue-ménage de son  savoir, fait écho dans la conscience  et contamine la clarté des lieux sauvages et libres. Un raffut de première nécessité qui dévore comme un ogre l’innocence et qui  boit le fruit de l’illusion à la table du plaisir.
Mais heureux celui qui pèse avec le poids de la sagesse et mesure le danger avec son acuité, car il  comprend l’engrenage vers les lieux stériles de beauté  et voit la gourmandise qui se perd dans la délectation  insatiable.
Si une vie saine et vivifiante  existe, elle ne peut se trouver dans la course interminable de la quête pour satisfaire le gourmand épris du plaisir de son ventre. Mais dans la quête de savoir pourquoi il y a un tel acharnement à la compulsion, un tel engouement pour  améliorer son confort,  le plaisir de cette sécurité. Générations en générations s’abritent dans la convoitise de ce que les sens demandent, ne se soucient  aucunement de l’impact de sa soif sur l’environnement, où s'abandonne la beauté des forêts et des mers pour un moindre désir de pouvoir subsister un peu mieux que l’autre.  L’autre,  qui  de toute évidence est l’ennemi dont la volonté est aussi de subsister.
Dans l’ombre de cette activité acharnée, tous sont frappés de règles et  de conduites au sein d’un monde qui bride  hypocritement la bestialité pour qu’elle ne  sévisse pas  au grand jour,  s’ habillant ainsi de plusieurs vertus dans une gigantesque tromperie, affinée sous le gîte des institutions cultivatrices d’idéologie de concepts et de dogmes.