mercredi 18 juin 2014

Extrait de "Gardien de la joie" Edition prochaine de Guy Roger

Car dans la vallée des prétentions la plus grande angoisse était celle de ne pas être reconnue a l’image que l’on se fait de soi.
 
La joie agita  un doigt pour avertir en disant :

Croire être ce que l’on est pas, c’est se mentir à soi.
le mensonge est un fléau qui fait son chemin, sans rien considérer et détruit la confiance, malheur à celui qui le cultive, car son cœur sera rongé comme un cancer ... vois si ta liberté n'est pas sa proie et vois aussi si la légèreté de ton cœur subsiste après son passage.
Quand devant les ruines qu'elle aura laissées et quand ton cœur aura été touché par l'absurde de sa tromperie, avant de reconstruire, vois les raisons de tes actes et la cause d'où est apparue le simulacre. Tu verras que c'est ta faim de plaisirs devant le vide, l'ennui et de la mélancolie qui a attisé ton désir à l'action de le combler. Arêtes-toi ! observe la douleur en toi qui t'accapare à l'envi, reste là à ses ôtés pour entendre ce qu'elle a à te dire.
Observe comment elle déambule, sois attentif de ne pas la juger, laisse là être, autrement, tu ne ferais que la fuir. La réalité qui se révèle à toi est ta vraie nature, mais ce que tu fuis n'est point connue.
Cependant, habituellement l'activité de tes pensées est à l’affût devant ce vide immense pour trouver du répit à l'angoisse de la solitude. Une angoisse captivante, qui te donne une raison de chercher des moyens pour atténuer son impact sur la vie que tu mènes à vouloir le fuir. Ainsi ce vide, auquel tu n'as jamais fait face, que tu n'as jamais vraiment observé, est ta source d'angoisse tapis dans l'ombre où l'acte de s'attacher au monde que tu connais te rassure.
Ce monde, fabriqué à l'image de l'homme représente ce que tu es, l'image à laquelle tu t'es identifié ; c'est la cause pour laquelle tu as oublié ta vraie nature est oubliée.
Cet état de dualité entre le vrai et le faux, ne cessera que si tu vois le fait, que la fuite ne peut être une réalité. De toute évidence, doit cesser toute l'activité de la pensée pour que tu sois en paix, pour qu'au calme, tu réalises, que toutes les activités de ce que tu crois être, est la source de tes souffrances pour ne pas être vraiment toi-même.
L'évasion, qui est la réaction au leurre de l'illusion, à la vérité de ce que tu es, est un programme dédier à la fuite pour se réfugier dans des inventions de l'idéale qui rassure. Mais ce ne sont que des mensonges sophistiqués qui agrémentent la satisfaction de ne pas être face à soi-même. Alors, en apprenant à observer les mécanismes de ta conscience sans fuir, à rester avec le vide, le rien dont tu es la nature, sera porteur de sagesse.
Car pour avoir eu un vécu à se faire croire être quelque chose, l'esprit s'en est rendu dépendant, en conséquence ta peur est maintenant de ne pas être la croyance de ce que tu devrais être. D'autant plus, le monde autour de toi soutient l'identification à l'image que tu as choisi d'adopter, il te rappelle constamment les règles et les critères .
C'est dans ce bourbier marécageux que la vie se mène derrière les barreaux du mensonge qui spécule sur la véritable vie, pour instaurer comment elle doit être dans le monde où la réalité se fuit. Il y a là, toutes les règles que l'on s'est donné pour contribuer à fuir le rien que l'on est en quelque chose que l'on n'est pourtant pas .

Maintenant que tu as compris que cette vie est fallacieuse, qu'elle cache la vérité aux cœurs de l'homme, que toute une propagande de mensonge a été déversé afin que tu ne t'aperçoives pas que tu peux être libre à être toi-même, veille, sois attentive à tout, n'accepte rien, doute de tout afin de déjouer les modes habituels dont l'illusion est difficile à détecter.