Introduction
Le temps confine l’esprit à l’activité d’engranger la mémoire qui est ensuite projetée pour fabriquer l’avenir, tout est fait pour que l’information acquise soit glorifiée comme s’il y avait un grand danger à la perdre.
Alors que l’homme s’accroche à son histoire et que inexorablement le neuf prend la place du vieux, la grande majorité d’entre nous, n’est pas préparée pour rencontrer l’immensité de l’inconnu. L’homme, s’accrochant à ce qui n’est plus, demeure dans une fébrile activité qui préoccupe les consciences à la tracasserie des lendemains.
Craignant l’inconnu, l’esprit prend ses repères de son vécu passé, pour exister à travers ce qui a été remémoré, cela constitue l’activité à répéter des modes de vies, selon les conclusions d’un passé qui n’existe plus. Ce qui se projette dans l’espoir est la nostalgique mémoire des moments perdus, c’est l’affairement d’un esprit en mal-être qui s’active à transcender son quotidien monotone.
Cependant, par un regard objectif sur l’activité de tes pensées, il y a la découverte, que, ce qui est en toi, est ce qui se passe dans le monde ; les pensées que tu véhicules, sont celles qui ont fabriqué ce monde. La vie qui s’y mène, est le résultat de la projection des joies perdues que nos désirs poursuivent allègrement
En outre, une fin à cette activité réattribuerait à l’esprit sa sensibilité, qui alors, pourra accueillir la réalité telle qu’elle est, afin de rendre à l’existence qui est la notre, tout son sens.
