lundi 20 mai 2013

Libéré de la peur. Que serait l'esprit de l'homme? Texte



Toutes les pensées qui peuplent la conscience créée la réalité d'un connu qu'on ne veut pas quitter et donc engendre la peur d'être anéanti, la peur de perdre la familiarité qu'on a avec le monde qui nous entoure. La course vers ce confort de sécurité est la fuite de la rencontre de l'inconnu.
Depuis des décennies la peur a été utilisée pour garder l'esprit dans l'obéissance, un outil de contrôle qui a été utilisé durant des décennies. Depuis l'enfance nous obéissons aux règles sous la peur d'un châtiment, nos esprits sont modelés à mémoriser des comportements pour avoir la récompense et l'approbation des parents et des maîtres.
Nous entendons constamment comment nous comporter, la société raisonne dans nos pensées, les gouvernements, les institutions, les traditions, les religions nous indiquent le chemin sur lequel marcher. Il y a là, récompense ou châtiment. Fierté à être glorifié pour avoir accédé le haut de l'échelle ou bien la honte de ne pas avoir été capable d'obéissance et être banni puis oublier .
Innombrables sont les angoisses qui gèrent nos actions et qui dirigent l'esprit à être dépendant des récompenses d'un ordre établi.

Alors que nous sommes volontairement consentant à la médiocrité que nous vivons dans ce monde tyrannique. Nous inventons le réconfort pour oublier notre condition, en soutenant que nous sommes libre de devenir ce que nous voulons être. Un état d'être qui est contrôlé par nos désirs qui provient du même système, géré par l'angoisse de la réussite. Néanmoins, l'entité qui se nomme MOI/JE, a l'illusion d'avoir libre arbitre pour faire ce que lui semble bon pour arriver à ses fins.

Ce mécanisme inconscient est un fait réel qui se reflète dans nos sociétés. Les envies nous sont insufflées pour accomplir le dessein de l'esclavage, gardant l'esprit prisonnier dans les activités qui nous semblent primordiales. Tout se répète jour après jour, de la même manière gardant nos esprits occupés à faire et à refaire pour devenir, mais au bout il n'y a que du vide, l'illusion de l'idéal que la pensée projette.

Pris dans ce que projettent les peurs de ce qui arriveront  demain, l'esprit s'attèle par toutes sortes de combines à produire ce que l'on appellera la sécurité, amasser, faire des réserves, souscrire des assurances, qui vont épargner la vie que l'on a acquise et qui selon le Moi doit absolument être préservé à perdurer, écartant même la fatalité de la mort à plus tard.

Du coup l'esprit est si occupé à cause de l'activité que lui suggère la peur, il ne connaît que le flot de pensées envahissantes qui invite le penseur à se perdre dans la tumultueuse vague de pensées, qui rend l'activité fébrile avec tant d'occupation à prévoir.

Libéré de la peur. Que serait l'esprit de l'homme?

Une question difficile à répondre quand l'occupation est de fuir les peurs, pris dans le cercle vicieux, à obéir, pour ne pas rencontrer les souffrances qu'elles prônent.

La peur est tout simplement le spectre du manque de gloire allouer à l'ego qui en a besoin pour exister. Et l'existence de cette entité est la somme de toute la mémoire qui a été constituée par son expérience. Celui-ci devient l'image d'un soi à laquelle il y aura identification, puis sera rongé par l'angoisse de ne pas être reconnue dans l'aspect qu'il s'est représenté.

En traçant le mouvement du phénomène qui anime notre conscience, nous aurons des chances de discerner l'illusion, qui se joue à notre insu et emprisonne l'esprit à confiner ses activités aux limites de la pensée, parce que s'étant identifié s'étant attaché à son image, cela crée une résistance, cette résistance est la souffrance dans toute son envergure et le lâcher pris crée la peur de quitter la connue. Rencontrer l'inconnu n'est pas tant un problème, mais quitter la familiarité qui réconforte est le grand dilemme parce que nous nous demandons comment vivre sans l'aide de l'influx qui donne la satisfaction à tous nos désirs.
La peur nous fait croire, que ce qu'on en retire est essentiel. Alors, cela crée une dépendance.

Plus la croyance est forte, plus la dépendance est légitime et acceptée.  Cela produit des névroses qui s'installent en compagnie de l'angoisse du manque, du vide et de la solitude. Tous ceux-là nous cours après dans tous les aspects de la vie.
Chacun de nous pouvons constater ces phénomènes en les observant dans ses propres comportements et ses tendances, si nous sommes attentifs nous verrons que nous réagissons par l'instinct dans des habitudes bien installées, qui sont nos pensées de la vie quotidienne. Y prendre note est capitale parce que ces pensées font surgir les émotions, qui réagissent dans l'action qui fabrique les relations humaines. Il sera flagrant de constater que les relations sociales sont la manifestation des pensées que nous cultivons. La société est le résultat de comment nous vivons intérieurement,  s'il y a confusions et batailles d'une pensée à une autre, d'un désir à un autre, ces mêmes désordres seront reproduits dans les phénomènes de société et nous rappellerons qui nous sommes. Pourtant, pour la plupart
, nous sommes indifférant à ce qui se passe, nous ne sommes pas concernés par la terrible condition qui ravage l'harmonie et la clarté de nos propres maisons, nous ne faisons aucune action parce que notre attention est absorbée par l'affairement, insurgés de constater les aberrations et les dysfonctionnements qui porteront préjudices à la paix que nous
avons acquise dans le confort de nos vies, pour lesquelles nous sommes prêts à tout pour que cela perdure.

Mais la terrible angoisse qui fabrique la solitude, reste intact en musique de fond et la question revient, de savoir s'il est possible d'avoir une vie où il y a une liberté de vivre, dans la joie et l'harmonie entre les hommes, sans les terribles angoisses qui tyrannisent nos quotidiens.

Est-ce un genre d'existence possible à l'homme de vivre?... Non pas  dans la paix d'un monde idéaliste, réalisé par la pensée, mais en réalité dans le quotidien que nous connaissons ici et maintenant.

Pour celui qui voit l'importance d'un tel défit, toute l'attention de son être sera consacré à prendre conscience de l'impact que le monde de la pensée aura sur ses actions.
Il réalisera à l’issue de son observation, que ses pensées produisent le genre de vie qui condamne l'esprit à s’aliéner de l'unité, cette seule réalisation est le début d'une sagesse, une liberté pour parcourir l'au-delà de la perception habituelle.


Le centre depuis lequel l'homme prospère, s'arrête
à la limite de son connu, ses peurs sont les frontières qui lui ferment les portes vers son épanouissement.





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