mercredi 20 novembre 2013

La dépendance



La dépendance, est un phénomène examiné et approfondi en psychiatrie plus que nul par ailleurs, car elle est la preuve de graves séquelles sur le corps physique et émotionnel dont la douleur devenue chronique a un seul et grand désir insoutenable de fuir son calvaire.

Mais pourtant à un niveau plus ou moins étendu ce phénomène atteint toutes les couches de la société, c'est une névrose qui s'est infiltrée au corps même d'une conscience meurtrie d'insatisfaction par une liberté bâclée.
C'est l'effet de l'obligation de fonctionner selon le martèlement des règles, qui prive l'esprit de son autonomie naturel. Amoindri et mutilé par les événements à subir, de ce qui semble être imparable, l'esprit cherche à fuir son cadre de vie qui est insoutenable, vers un réconfort qui fait évader l'attention loin du cauchemar qui n'en finit pas. Il y a l'espoir que cela effacerait la douleur pour toujours, pendant le moment de l'addiction. Mais au réveille l'insatisfaction restée entière, alors revient la dépendance pour encore pacifier la douleur, dont on voudrait ne plus jamais voir en face.


Avec cela vient aussi la construction de murs de protections qui se traduisent dans des réactions pour ne pas perdre le plaisir de la dépendance, c'est la persuasion du besoin de ce plaisir, la croyance de son utilité indispensable qui officialisera le bien-fondé de la fuite.

C'est la croyance qui est établie qui produit la répétition de la dépendance, se priver par la volonté ou par des méthodes n'ont pas d'impact sur les racines du problème et la dépendance se reformera à nouveau et /ou sous d'autre formes, même si c'est une dépendance plus populaire, cela restera toujours de la dépendance qui cache le regard à une réalité que l'on ce cache à soi-même.


La tragédie c'est de ne pas accepter les faits, les choses ne peuvent pas être autres choses que ce qu'elles sont, mais, il y a exigence à l'idée que cela devrait être, où aurait dû être. Il y a reniement de ce qui se passe vraiment et donc fabrication du rêve, là où se réfugie la blessure qui se putréfie dans sa propre douleur.
Pourtant, sa seule chance de guérison est l'attention et les soins qui pourraient lui être apportés, dans un amour tendre de compassion, la fuite elle, perdurerait l'agonie.


Guy Roger 

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